06/04/2020

Saint-vital | Selon Nicolas Brion la crise du coronavirus témoigne plus que jamais de l’urgence climatique« Cette crise montre les limites d’un système hypermondialisé »

La famille Brion devait partir faire un tour d’Europe de neuf mois en camping-car à la fin du mois d’avril. Face à l’ampleur de la crise du coronavirus, ils ont décidé de reporter leur voyage, mais sont plus convaincus que jamais de son utilité.
Par Laure GIUILY -Dauphiné Libéré
La famille Brion alias “les p’tits globe cleaners” avaient prévu de partir faire un tour d’Europe en camping-car à la fin du mois d’avril.  Photo DR
Tout était prêt. Le camping-car, l’itinéraire, même la page Facebook pour suivre leurs aventures à distance était déjà créée. La famille Brion, alias “les p’tits globe cleaners”, avait prévu de partir faire un tour d’Europe de neuf mois en camping-car, à la fin du mois d’avril.
À l’origine, ce projet a une dimension écologique puisque “les p’tits globes cleaners” avaient pour objectifs de ramasser les déchets sauvages tout au long de leur périple et de faire de la sensibilisation à l’environnement dans les différents pays traversés, grâce notamment aux réseaux sociaux. « L’idée n’étant pas d’être des donneurs de leçon, mais simplement d’aider les citoyens à prendre conscience de leur impact sur la nature et de la nécessité de préserver notre planète », détaille Nicolas Brion.
« Des choses positives vont peut-être émerger de cette crise »
Suite à l’annonce du confinement national, ils ont préféré reporter leur voyage. « On ne voulait prendre le risque de partir et d’être coincés quelque part ensuite, car on ne sait pas encore comment va évoluer la situation. Il nous paraissait donc plus sage de décaler notre départ », confie Nicolas Brion. La déception est à la hauteur de l’excitation du voyage, mais ce jeune papa en est sûr, ce n’est que partie remise.
« S’il y a bien une chose que la crise du coronavirus nous montre, c’est qu’il est nécessaire de revoir le système dans lequel nous vivons. Cette crise montre les limites d’un système hypermondialisé. Si l’on prend l’exemple des masques ou des produits sanitaires, nous souffrons aujourd’hui d’une pénurie car tous ces produits sont fabriqués à l’étranger et notamment en Chine. Or, en période d’épidémie, les pays producteurs auront tendance à garder leurs produits ce qui est normal. Si le virus s’est propagé à une telle vitesse, c’est aussi en raison des déplacements démesurés liés à la mondialisation. »
Malgré tout, ce kinésithérapeute de 35 ans tient à rester optimiste, « des choses positives vont peut-être émerger de cette crise, comme la relocalisation de l’économie. Et en attendant, même si le confinement est terrible au niveau humain, la planète respire depuis quelque temps. Même si ça ne dure pas c’est déjà ça de pris. »

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